Je suis allé au Cégep de Matane pour y étudier en Sciences pures, mais c’est plutôt sa vie sociale qui a déterminé mon avenir. À mon arrivée, j’avais abandonné le piano depuis un an. Le cégep attirait des étudiants de partout en Gaspésie, et le programme de Photographie ramenait aussi des gens de partout au Québec. La vie sociale y était effervescente et la fibre artistique était très répandue chez les étudiants.

J’ai vite rencontré des amis musiciens et/ou mélomanes qui m’ont fait découvrir toutes sortes de musique. Entre deux soirées au Zinc Café, l’un d’eux m’a convaincu de me remettre au piano pour jouer dans son groupe. On jouait dès qu’on le pouvait et je me suis vite mis à rêver à une vie passée derrière un piano. J’ai quand même terminé mon DEC et me suis inscrit en Génie à l’Université Laval, mais le mal était fait… Je consacrais de plus en plus de temps et d’énergie à la musique et après quelques années, j’étais devenu musicien à temps plein. Et ça marche super bien!

J’ai plein de bons souvenirs du cégep : les enseignants, les shows de Grimskunk, les soirées de tennis, le café Tank-à-y-Être, les partys. Parlant de bons souvenirs, la cafétéria sert-elle encore du cipaille le mardi?